Abdelkader de VAKOG à Roubaix : "Des bougies entièrement naturelles"

Abdelkader de VAKOG à Roubaix : « Des bougies entièrement naturelles »

Cet artisan cirier a élu domicile le Couvent des Clarisses de Roubaix pour fabriquer ses bougies.

Abdelkader de VAKOG à Roubaix

Abdelkader Haliche est coach en développement personnel et professionnel. Depuis quelques mois, il a combiné à cette première profession une activité de fabrication de bougies écoresponsables. C’est ainsi qu’est né VAKOG. Cet artisan cirier a élu domicile le Couvent des Clarisses de Roubaix pour fabriquer ses bougies.

Nous l’avons rencontré 🎤

Abdelkader de VAKOG à Roubaix

Quel est le concept de VAKOG ?

Alors, je fabrique des bougies naturelles. Je voulais apporter une solution au manquement qui existe aujourd’hui dans ce monde-là. Parce que les bougies que nous trouvons assez souvent dans le commerce, ce sont des bougies à base de paraffine. La paraffine est un produit du pétrole qui pollue énormément, puisque ça dégage des gaz toxiques, et on dit même qu’il est tellement nocif qu’il est cancérigène. Donc mon idée est justement d’apporter une correction à cela.

Par conséquent, je fabrique des bougies exclusivement à base de produits naturels : des cires végétales (cire de soja, cire de colza, cire de coco, cires d’abeilles). Et également, dans ce que je rajoute à l’intérieur de la bougie, comme les colorants et les parfums par exemple, j’utilise des pigments et des parfums naturels. Donc j’essaie d’utiliser uniquement des produits naturels, pour échapper à tout ce qui peut être chimique et même quelques fois toxique et nuisible pour la santé.

Abdelkader de VAKOG à Roubaix

Vous êtes aussi coach en développement personnel et professionnel ?

Oui, mais ces deux professions ce sont en fait mêlées. J’accompagne également les particuliers et les entreprises pour atteindre les objectifs qui les concernent sous forme de coaching. Le projet VAKOG, ça porte à la fois sur le produit, la bougie en soi, mais ça porte aussi sur la fabrication de bougie en elle-même.

Je m’explique : je propose des ateliers de développement personnel, de loisir créatif pour les particuliers. C’est-à-dire que vous pouvez venir ici, dans mon atelier, et participer à un atelier de fabrication de bougies. Je peux aussi fournir la matière, vous enseigner comment les fabriquer chez eux, etc.

Et je m’adresse également aux entreprises, par le coaching d’équipe autour de la fabrication de la bougie. J’ai donc intégré des ateliers de fabrication de bougies dans mon coaching. En fait, je dessine un parcours de fabrication de la bougie, et les membres de l’équipe travaillent ensemble sur la fabrication, pour travailler une problématique qui est itinérante à leur entreprise.

Abdelkader de VAKOG à Roubaix

Pourquoi ce produit spécifique : la bougie ?

Pour la petite histoire, j’ai grandi en Kabylie dans les montagnes du Djurdjura, en Algérie. Et à l’époque, dans les montagnes, il y avait beaucoup de coupures d’électricité à cause des intempéries. Et bien souvent, il fallait trouver d’autres moyens de s’éclairer. Donc chez mes parents, on a commencé à fabriquer nous-mêmes nos bougies. On a connu la lampe à huile, les bougies à base de suif, puis l’arrivée de la paraffine, mais surtout de la cire d’abeilles.

La bougie a vraiment bercé mon enfance. D’ailleurs, c’est la bougie qui m’a permis assez souvent de faire mes devoirs ! Il y a également tout ce côté très magique de fabriquer soi-même sa propre bougie étant enfant, de l’apprécier quand on l’allume… Mes parents avaient peur des accidents, donc on avait l’habitude de couvrir les bougies avec des ustensiles comme le couscoussier. Ce qui faisait que la lumière prenait des formes à travers les ustensiles, et nous, enfants, ça nous amusait, et ça nous amenait dans le monde de la rêverie. Très vite, je me suis rendu compte que la bougie dépassait cette fonction de lumière et de chaleur

Tout ça est resté en mémoire. Personnellement, j’achète beaucoup de bougies. J’aime beaucoup, ça donne un côté cocooning, un côté rêverie pour l’habitation. Tout de suite, ça nous fait nous sentir dans une autre ambiance. Ça faisait très longtemps que ça taraudait mon esprit, jusqu’au jour où je suis tombé sur une annonce pour des formations de fabrications de bougies. Donc j’ai fait ma formation, et ça m’a tellement plu que j’en ai refait plusieurs par la suite.

Ensuite, après plusieurs évolutions dans ma vie, je suis devenu coach en entreprise. Et puis, j’ai peu à peu réfléchi à comment ce métier pouvait se mêler à la fabrication de bougies…

Abdelkader de VAKOG à Roubaix

Quand avez-vous lancé le projet VAKOG ?

Le projet devait commencer l’année passée, mais avec la crise sanitaire et différents retards, j’ai finalement commencé en octobre 2020. Donc j’ai proposé une grande variété de bougies pendant les fêtes de fin d’année 2020, essentiellement pour faire découvrir le produit. J’ai fait mes premières ventes au marché de Noël de Roubaix.

Le projet est amené bien sûr à s’améliorer au fur et à mesure. Pour l’instant, je suis tout seul à mener le projet et à fabriquer les bougies. Prochainement, je vais commencer à former plusieurs personnes, pour petit à petit créer une nouvelle équipe, au fur et à mesure que le projet avance.

Abdelkader de VAKOG à Roubaix

Comment fabriquez-vous vos bougies ?

VAKOG est vraiment un projet qui se veut écoresponsable, c’est-à-dire qui respecte l’environnement et les personnes. Pour commencer, en utilisant uniquement des produits naturels, nous sommes dans cette démarche.

Je m’inscris aussi dans une dimension zéro déchet, car je récupère les bouteilles en verre auprès des restaurateurs et des débits de boissons, pour les utiliser comme contenants pour mes bougies. Quand j’utilise des contenants pour les bougies, je récupère tout ce que je peux. J’utilise également des contenants qui peuvent être réutilisés lorsque la combustion de la bougie est terminée (comme des verres, des tasses, par exemple). Je donne également la possibilité aux gens de me les ramener pour les remplir à nouveau de cire et en faire une nouvelle bougie. On va tout le temps réutiliser, au maximum.

La fabrication des bougies se fait totalement de manière artisanaleTout est fait main. Il est important d’ajouter que c’est un produit français et local. Ce n’est pas comme les autres !

Et les gens sentent la différence entre ce qui est proposé dans le commerce et ce qui est fait main, avec amour. Parfois, je passe quasiment 48h pour fabriquer une bougie. Tout ce temps, tout cet amour qui est mis dans le produit, c’est vraiment important. Important pour moi, mais aussi pour les gens qui vont apprécier un produit fait artisanalement, et localement.

Abdelkader de VAKOG à Roubaix

D’où vient ce nom : VAKOG ?

Dans ma profession, je travaille beaucoup avec la PNL (programmation neuro-linguistique). Donc j’ai emprunté cet acronyme VAKOG à la PNL. C’est un acronyme pour expliquer nos canaux sensoriels : V pour visuel, A pour auditif, K pour kinesthésique, O pour olfactif, et G pour gustatif. La PNL dit que la relation humaine au monde extérieur passe nécessairement par au moins l’un des cinq sens. C’est donc pour ça que des gens sont plus visuels qu’auditifs, qu’il y a des gens auditifs, kinesthésiques, etc. Chaque personne utilise de manière privilégiée un de ces canaux-là.

Moi, par mes produits, je me donne cet engagement de faire ressentir cela, c’est-à-dire, que le produit puisse toucher tous les sens :

  • Il y a un côté visuel du produit, esthétique, par la forme, la couleur, etc.
  • Pour le côté auditif, par exemple, j’utilise des mèches en bois. Et j’ai remarqué qu’en les doublant, ça produit un bruit. Donc j’ai des bougies beaucoup plus propices pour les gens qui voudraient méditer. Car quand on allume ces bougies-là, on entend un petit crépitement, un peu comme si on allumait un feu dans sa cheminée. Donc ça apporte un côté auditif.
  • Le côté kinesthésique aussi est présent. J’ai reçu le témoignage de beaucoup de gens qui méditent et, quand ils allument ces bougies, ils ressentent énormément de choses : des vibrations, la chaleur à distance…
  • Le côté olfactif peut bien sûr être amené déjà par l’odeur des matières de manière naturelle, donc je privilégie énormément ça. Et j’ai également des bougies parfumées, avec des parfums naturels que je fabrique moi-même.
  • Enfin, pour le côté gustatif, j’ai essayé certaines couleurs et certains mélanges de matières pour titiller le goût. Par exemple, la dernière fois, j’ai fait un mélange de cire d’abeille avec de la cire de colza, et j’ai mis des couleurs rosées. Et il y a des gens qui m’ont dit qu’on aurait cru à des gâteaux. Donc les personnes retrouvent un peu le goût comme s’ils allaient manger quelque chose.

Et au final, l’expérience des clients et leurs retours m’ont confirmé l’idée qu’avec ce produit qui est la bougie, j’arrive à susciter, à titiller les cinq sens.

Abdelkader de VAKOG à Roubaix

Pourquoi avez-vous choisi de vous installer au Couvent des Clarisses de Roubaix ?

Le Couvent des Clarisses à Roubaix est un monument classé historique qui a été récupéré par la ville et désacralisé. Aujourd’hui, beaucoup de travaux de rénovation se font en son sein. Il accueille également plusieurs artistes et artisans. Il va également y avoir beaucoup d’expositions… C’est un projet global autour de ce couvent.

Moi, j’habite en fait dans ce quartier de l’Epeule, à Roubaix. Et je suis venu visiter ce lieu, le Couvent des Clarisses, par le plus grand des hasards. Pendant la visite, on a découvert l’ancienne fabrique d’hosties. Et c’est marrant, mais quand j’ai vu ce lieu-là, ça a produit un déclencheur de tout ce qui était en sourdine dans ma tête, à propos de l’atelier de bougies, de ce que ça pouvait apporter à mes coachings, etc.

Puis l’animateur qui nous faisait visiter nous a expliqué qu’ils avaient des cellules à louer dans le couvent. J’ai sauté sur l’occasion : je suis venu visiter, on m’a proposé un local qui m’a plu, et voilà, j’ai élu domicile ce couvent, avec le plus grand bonheur !

C’est vrai que ce lieu est chargé d’histoire. Moi, en tout cas, quand j’arrive ici, c’est vraiment un grand bonheur qui m’envahit. Et puis, quand je fabrique mes bougies dans ce grand silence, je sens que toute l’énergie qu’il y a dans ce lieu nourrit la matière.

Abdelkader de VAKOG à Roubaix

©Claudine Lebovic

Comment avez-vous connu Dailyn ?

J’ai tenu un stand au Centre commercial Espace Grand Rue de Roubaix, et il y avait des jeunes du lycée Jean Moulin de la ville qui sont venus distribuer des flyers Dailyn. Et je me suis immédiatement inscrit, puisque justement, je cherchais une plateforme pour vendre mes produits. Parce que je n’ai pas de boutique physique, donc pour l’instant je les vends essentiellement en Click & Collect sur internet.

Abdelkader de VAKOG à Roubaix

Justement, quels sont vos projets pour la suite ?

Là, on commence tout juste à commercialiser le produit. Mes recettes sont fixées, j’ai testé le produit, j’ai eu des retours, pour être constamment dans l’amélioration.

Sur le plan commercial, mon idée, c’est de m’ouvrir un peu plus à la vente en ligne, par les plateformes comme Dailyn. Je suis également en train de démarcher des partenaires, comme des spas, des hôtels, des fleuristes, des boutiques bios, qui voudraient accueillir mes bougies et les proposer à la vente.

J’aimerais aussi organiser des sortes de ventes privées. On m’avait contacté pour cela sur les réseaux sociaux. L’idée c’est que de travailler avec des porteurs d’affaires qui réuniront leurs connaissances chez eux afin de leur faire découvrir mes produits, sur le modèle des célèbres réunions Tupperware.

Voilà les projets !

Abdelkader de VAKOG à Roubaix

>> VAKOG à Roubaix : au sein du Couvent des Clarisses, 2 Rue de Wasquehal, 59 100 – Roubaix

Retrouvez également les produits et les bons plans de Vakog et achetez en Click & Collect sur l’application Dailyn par ici :https://app.dailyn.app/roubaix/shops/vakog-256b93c7