Quentin du Petit Konbini à Roubaix : « une épicerie japonaise moderne »

Quentin du Petit Konbini à Roubaix : « une épicerie japonaise moderne »

Bienvenue au Japon... à Roubaix !

Quentin du Petit Konbini à Roubaix

Quentin Doye est le gérant de l’épicerie japonaise le Petit Konbini à Roubaix. À cinq minutes de la Grand-Place de la commune, cette épicerie japonaise vous invite au voyage vers la Terre du Soleil-Levant.

Quel est le concept du Petit Konbini ?

Le Petit Konbini, c’est une épicerie japonaise. Une épicerie que nous avons voulue moderne, avec des produits qu’on ne connaît pas forcément si on n’est pas allé au Japon et qui sortent un peu de l’imaginaire de toute la partie traditionnelle japonaise, mais aussi ces produits-là, très traditionnels, qui viennent s’ajouter à la partie moderne.

Petit Konbini à Roubaix

Qu’est-ce qui vous a poussé à lancer ce concept ?

Alors, il faut savoir que nous sommes deux derrière ce projet : ma femme, qui est japonaise, et moi. Moi, j’ai travaillé au Japon pendant à peu près deux ans et tant que sommelier dans des restaurants français. C’est comme ça que j’ai découvert aussi toute la partie saké, whisky, et tout l’environnement des spiritueux japonais.

L’objectif du Petit Konbini, déjà, c’était de garder un peu un pied au Japon. C’était aussi de faire découvrir tout ce que j’avais pu voir au Japon. Et également de proposer cette petite touche à tous ceux qui sont passionnés du Japon, qui y sont déjà allés, mais qui ne retrouvaient plus les petits produits qu’ils avaient adorés sur place en revenant en France.

Comment a donc commencé l’aventure ?

Nous sommes rentrés du Japon il y a deux ans. J’ai d’abord créé Mon Saké, qui là était vraiment spécialisé dans les alcools japonais. J’avais passé une certification pour être sommelier en saké. Donc à la base, je proposais des événements (des dégustations, des ateliers, des salons) autour des alcools japonais.

Et un an après, on est passé au Petit Konbini, avec un lieu physique, et cette fois, en développant toute la partie épicerie, et même partie petite restauration, avec nos bentos. Et on a ouvert en septembre, il y a bientôt un an.

Petit Konbini à Roubaix

Quels produits proposez-vous ?

Déjà, pour les amoureux de la cuisine, il y a tout ce qu’il faut ! Que ce soit pour les ramens, les okonomiyaki , les takoyaki, les udon, les soba, et même pour la pâtisserie. En fait, la majorité de la gastronomie japonaise, on va la retrouver ici.

Après, on a toute la partie un peu plus « fun », disons, avec différents produits sucrés et salés comme des Kit Kat au thé vert et des mochis, par exemple. Ce genre de produits qui constituent notre partie épicerie plus moderne.

La troisième partie du Petit Konbini, c’est toute la partie alcool et thé, et même vaisselle. On propose également tout ce qui est vaisselle, justement pour pouvoir consommer aussi ces ramens, son thé japonais, pour servir le saké, etc.

Quel est votre produit phare ?

Tout dépend de ce que les gens aiment. Par exemple, sur les alcools, la liqueur de prune, l’umeshu, fonctionne très bien. C’est quelque chose que les gens qui sont allés au Japon, notamment en avril, pendant les cerisiers en fleurs, connaissent. C’est vraiment l’alcool qu’on consomme sous les arbres avec des amis. Un côté un peu convivial qu’il peut y avoir au Japon à certaines périodes de l’année.

Après sur la partie plus moderne, tout ce qui dépend pas mal aussi des mangas ou des animés fonctionne très bien. Que ce soit Dragon Ball Z, et tout l’univers des Studio Ghibli Inc. et Hayao Miyazaki (Princesse Mononoké, le Voyage de Chihiro…)

Après, sur la partie cuisine, il y a bien sûr les sushis, que tout le monde connaît, donc forcément, nous vendons beaucoup de kits à sushis. Mais ce qui a vraiment le vent en poupe en ce moment, c’est le ramen. J’ai l’impression que les Français s’y sont mis. C’est vrai qu’on a beaucoup de commandes sur les ramens en ce moment.

Comment vous fournissez-vous pour votre épicerie ?

Alors, ça, ça reste compliqué. C’est un peu un casse-tête. Je ne suis pas en importation directe, parce que forcément, pour ça, il faut y avoir une plus grosse structure que la mienne. Du coup, je travaille avec des importateurs qui gèrent l’importation pour le marché européen et qui redistribuent après. Et c’est là où c’est très compliqué, surtout en ce moment. Parce que c’est bloqué à la douane, ou alors on ne va pas avoir exactement le produit qu’on souhaitait… C’est assez compliqué. Forcément, tout dépend de ce qui va être importé. Mais d’un autre côté, c’est ce qui nous permet aussi d’avoir beaucoup de nouveautés. Des fois, on va avoir du mal à avoir du réassort sur des produits déjà positionnés en boutique, mais à côté de ça, on va avoir plein de nouveaux produits. Donc c’est un peu au petit bonheur la chance.

Petit Konbini à Roubaix

Vous organisez aussi des événements au sein de votre épicerie ?

Normalement, cet espace est également dédié aux ateliers. Tous les samedis, on propose différents événements culturels : cours de japonais, cérémonie de thé, dégustation de saké, atelier de dessin façon manga. Il y a eu aussi un atelier sur la calligraphie, une conférence sur le monde des ninjas… On essaie également d’avoir ce côté un peu culturel japonais en boutique.

On a aussi organisé des événements dans d’autres lieux, la Nuit Japonaise notamment. C’était dans le Vieux-Lille, dans un bar qui avait joué le jeu, la Base Arrière, qui servait des cocktails japonais pour l’événement. On y a amené plusieurs ateliers sur toute une soirée. C’était vraiment la culture japonaise qui était mise en avant.

Et après, on a aussi fait aussi des épiceries éphémères. Donc là, on va chez les commerçants pendant quelques heures et on propose nos produits à leur clientèle. Comme ça, ça leur permet aussi d’attirer une nouvelle clientèle.

Qui sont vos clients ? Sont-ils plus japonais ou français ?

On a quelques Japonais qui viennent en boutique, mais très peu. Sur la Métropole Lilloise, déjà, il n’y a pas beaucoup de japonais. Il y en a un petit peu dans le Nord vers Valenciennes, parce que c’est là où il y a l’usine Toyota et plus vers Dunkerque, parce qu’il y a l’usine Kubota. Mais en soi, sinon, il n’y a pas beaucoup de japonais sur la région.

Donc les clients de notre épicerie japonaise sont surtout des Français fans du Japon, soit des personnes qui y sont déjà allées, soit des personnes qui rêvent d’y aller. 95% de nos clients sont français.

Petit Konbini à Roubaix

Pourquoi avoir choisi Roubaix pour ouvrir le Petit Konbini ?

Parce qu’à Roubaix, un dispositif a été mis en place par la ville, qui voulait pousser un peu les entrepreneurs. Ce dispositif s’appelle « Ma Boutique à l’Essai » et m’a permis d’avoir un bail sur un an, donc beaucoup plus court qu’un bail classique, un soutien en communication de la ville, et un loyer réduit de 20%. Voilà, ils avaient une bonne ambition pour faire renaître cette partie de l’avenue Jean Lebas. Comme c’était la première fois aussi que je démarrais sur un lieu physique, j’avais envie d’être accompagné, donc c’était une bonne opportunité. En plus, j’habite à dix minutes à pied, donc c’est aussi pratique.

Un an après, je suis content de cet emplacement, mais je me questionne beaucoup. Parce que ma clientèle me parle beaucoup de Lille. Et on est en train de voir si on ne continuerait pas la suite de l’aventure sur Lille. C’est en pleine réflexion…

Sentez-vous que votre affaire souffre de l’e-commerce ?

C’est dur de savoir. Le truc avec internet, c’est qu’on peut trouver les produits que je vends en boutique sur internet, mais ça veut souvent dire qu’on achète directement au Japon, sur des sites français installés là-bas. Du coup, ça veut dire à peu près trois semaines de délai d’attente pour recevoir ses produits, potentiellement des frais de douane qui ne sont pas inclus au moment où on paie, etc. Donc en fait, il y a toute une sécurité que moi j’offre que les sites e-commerce n’offrent pas.

C’est une concurrence plutôt indirecte, car on n’est pas encore sur la même prestation. Ici, les clients ont un prix tout compris. Il n’y a pas une histoire de frais de port qu’il faut ajouter ou ce genre de chose là. Et les trois semaines d’importation, c’est moi qui les ai et pas le client directement. Ce n’est pas encore le même service.

Petit Konbini à Roubaix

Comment gérez-vous votre présence en ligne ?

On s’est mis à la vente en ligne pendant le confinement. On a créé notre propre site et on a commencé à faire un petit peu de e-commerce. Pendant toute la période du Covid19 jusqu’à juin, nous faisions toutes les livraisons nous-mêmes. On livrait tous les dimanches.

Les réseaux sociaux, c’est moi qui gère aussi. C’est essentiellement Instagram et Facebook. Ce sont vraiment les réseaux que notre clientèle affectionne le plus, je pense, et qui sont les plus faciles d’utilisation pour eux.

Quels sont vos projets pour le futur ?

D’agrandir la boutique, d’avoir une décoration encore plus poussée, de vraiment faire vivre une expérience aux clients qui viennent dans la boutique. On a déjà plein de choses, mais on aimerait pousser encore. On aimerait vraiment avoir une boutique qui se démarque et aller plus loin encore dans le concept.

>>Petit Konbini a déménagé à Lille : 70 Rue du Molinel, Lille

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